Différences entre banques islamiques et banques conventionnelles

Banque islamique ou banque conventionnelle, dans laquelle investir ? Quelles différences entre ces deux banques ?  Ces questions constituent l’essentiel de vos préoccupations? Dans cet article Finance de Demain vous présente les différences fondamentales qui existent entre les banques islamiques et les banques conventionnelles.

Qu’est ce qu’une banque?

La banque est un intermédiaire financier. Elle exerce une activité financière qui est la collecte des dépôts auprès de certains clients et de l’octroi par la suite aux autres. Par ailleurs, elle gère les moyens de paiement comme le cheque, les virements, etc.

Juridiquement, elle est considérée comme une institution financière car elle est régie par le code monétaire et financier. Chaque banque est spécialisée selon son activité principale et sa clientèle. En fonction de leur activité, on distingue les banques de dépôts, d’investissements et d’affaires.

Les banques de dépôts sont celles dont l’activité principale consiste à effectuer des opérations de crédit. Elles reçoivent du public des dépôts de fonds à vue et à terme et les octroient aux clients.

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Les banques d’investissement quant à elles ont des activités qui consiste à accorder des crédits à leurs clients dont la durée est supérieure à deux ans. C’est pourquoi elles sont également appelées banques à moyen et long terme.

En plus de l’octroi des crédits, les banques d’affaires font de la prise et la gestion de participations dans des affaires existantes ou en formation. Les opérations de financement engagées par les banques d’affaires immobilisent des capitaux pour une longue période. D’où   l’utilisation de leurs capitaux propres.

Et la banque islamique, qu’est ce que c’est?

La banque islamique est toute une banque qui s’engage à appliquer les principes de la charia dans ses transactions bancaires. Elle est aussi définie comme une institution financière qui a pour tâche principale d’attirer les fonds monétaires et de les utiliser efficacement de sorte à garantir leur augmentation en conformité avec les règles de la charia.

Cette définition fait mention des éléments essentiels que les banques islamiques (BI) sont tenues de respecter. Il s’agit du respect des normes reconnues de la charia, qu’il s’agisse d’activités de production, de distribution, de consommation ou d’épargne au sein d’un système économique entier.

Les banques islamiques versus banques conventionnelles

Les banques islamiques se différencient de leurs équivalents conventionnels par trois qualités.

1.1. Première qualité des banques islamiques (BI)

La première caractéristique de la banque islamique est l’interdiction de l’usure qui est considéré comme du ribâ. Cette qualité est la plus importante. Elle représente pour les BI un principe non négociable.

Le but est d’arriver à une transaction financière exempte d’injustice comme dans le cas des transactions basées sur les taux d’intérêts. L’interdiction de l’usure par les BI vise sans doute à réduire les injustices financières existent entre les agents économiques. La raison se trouve dans le fait que l’usure conduit à la désintégration des sociétés et des régimes économiques.

Il fut dès lors essentiel pour les banques islamiques de se conformer aux valeurs de l’islam et à ses règles de conduite dans toutes leurs transactions et même dans tous ses domaines d’activités humaines auxquelles elles sont appelées à participer.

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La banque ne peut offrir ses services à des activités interdites (l’industrie du vin, les jeux de hasard, la drogue). De ce fait, toutes les prestations et transactions de la banque entrent dans le champ du « halal ».

1.2. Deuxième qualité des banques islamiques

La BI se caractérise aussi par son engagement dans la voie de l’honnêteté et de la transparence. D’ailleurs, plusieurs citations prophétiques, « hadiths », soulignent l’importance de la transparence pour les parties prenantes de toute transaction. C’est pourquoi, le principe du partage des pertes et des profits entre associés reste l’essence même des banques islamiques.

1.3. Le paiement de la Zakat : la troisième qualité des banques islamiques

Toutes les BI sont tenues de verser la zakat aux personnes nécessiteuses. En fait, la zakat (en français, l’aumône légale) est un acte de purification et de fructification des biens détenus par une personne physique ou morale. C’est un droit obligatoire à l’argent d’une catégorie de personnes en particulier à un moment donné.

La définition que proposent les Hanafites étaye davantage le principe en avançant que la zakat est un transfert de propriété d’une partie précise, d’un argent précis, à une personne précise spécifiée par Dieu le tout puissant, sans contrepartie, par amour pour Allah le Très Haut.

La banque islamique est tenue de collecter la « zakat » auprès de ses clients et de son prélèvement sur ses propres fonds.  Cette façon de faire renforce la solidarité sociale, reflète la qualité distinctive de la finance islamique.

2. Les spécificités des modalités de surveillance

Notre ère connaît l’émergence des nouvelles formes de transactions financières. La charia et la jurisprudence islamique ne sont muettes à ce sujet. On note que la réalité des transactions bancaires islamiques conduit à d’autres missions relatives à la surveillance chariatique.

Il s’agit de la rédaction de contrats, l’approbation de modèles pour de nouvelles transactions bancaires et la préparation de règlements internes organisant le travail de contrôle chariatique.

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L’importance de la surveillance charia légale réside dans la réponse qu’elle apporte aux questions et problématiques pouvant concerner les opérations innovantes dans les banques islamiques.

Cette surveillance répond notamment aux interrogations des employés de ces banques qui, pour la plupart, ne maitrisent pas les fondements de base des opérations islamiques, pour y faire face tous seuls.

Cette vidéo vous présente quelques points de divergence entre ces deux banques.

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