Categories: Finance Islamique
sur 3 ans Plutôt

Les particularités des Banques islamiques

Par Faustin Djoufouet
Partage

Les particularités des Banques islamiques sont nombreuses. Alors que le système bancaire conventionnel est basé sur le prêt avec intérêt, les banques islamiques reposent sur des principes très différents dictés par la loi islamique (la charia). Ces principes introduisent de nombreuses spécificités dans le fonctionnement et les services proposés par ce type d’établissements bancaires.

Avec l’essor de la finance islamique ces dernières années, les banques respectueuses des préceptes de l’islam suscitent un intérêt grandissant, aussi bien dans les pays musulmans que dans les places financières occidentales. Leurs encours dépassent aujourd’hui 1500 milliards de dollars à l’échelle mondiale !

Bénéficiez de 200% de Bonus après votre premier dépôt. Utilisez ce code Promo : argent2035

Grâce à cet article, plus aucun secret pour vous sur ce que sont les banques islamiques et en quoi elles se distinguent des établissements bancaires classiques. Vous saurez exactement comment elles opèrent et quels services spécifiques elles proposent à leurs clients.

Prêt à tout connaître sur les rouages de ce système bancaire alternatif ? Mais avant de commencer, voici un protocole qui vous permet de construire votre premier business sur internet.

🌽 Qu’est-ce qu’une banque islamique ?

La banque islamique est toute une banque qui s’engage à appliquer les principes de la charia dans ses transactions bancaires.

Elle est aussi définie comme une institution financière qui a pour tâche principale d’attirer les fonds monétaires et de les utiliser efficacement de sorte à garantir leur augmentation en conformité avec les règles de la charia.

Cette définition fait mention des éléments essentiels que les banques islamiques (BI) sont tenues de respecter. Il s’agit du respect des normes reconnues de la charia, qu’il s’agisse d’activités de production, de distribution, de consommation ou d’épargne au sein d’un système économique entier.

BookmakersBonusPariez maintenant
✔️ Bonus : jusqu'à 1950 € + 150 tours gratuits
💸 Large gamme de jeux de machines à sous
🎁 Code promo : argent2035
✔️Bonus : jusqu'à 1500 € + 150 tours gratuits
💸 Large gamme de jeux de casino
🎁 Code promo : argent2035
✔️ Bonus: jusqu'à 1750 € + 290 FS
💸 Portefeuille de casinos de premier ordre
🎁 Code promo : 200euros

De ce fait, la BI peut être définie comme une banque ayant des caractéristiques juridiques spécifiques qui offre des services divers conformes à la charia à ses clients. Cette définition ressort les caractéristiques d’une banque islamique.

Les caractéristiques d’une banques islamiques

Contrairement aux banques conventionnelles (BC), les banques islamiques sont des banques habilitées à exercer une activité professionnelle. Elles sont habilitées à exercer leurs activités au même titre que leurs équivalents conventionnels. Quel que soit la règlementation en vigueur dans chaque pays où elles sont implantées.

Elles offrent des services et entretenant des relations bancaires avec ses clients conformément aux normes de la charia islamique. Les BI doivent éviter certaines pratiques telles que l’usure (ribâ), la spéculation et l’incertitude.

La différence réside au niveau de l’utilisation des fonds qui doit être conforme à la charia et basée sur une jurisprudence islamique contemporaine.

Les BI jouent le rôle de médiateurs entre les bailleurs de fonds et les personnes désireuses d’emprunter de l’argent. On peut donc dire que, les services offerts par les BI sont similaires à ceux proposés par les BC dans la mesure où les objectifs visés sont les mêmes, satisfaire une clientèle.

Si en finance classique la règle qui régit les décisions d’un agent économique est la maximisation du profit, la profitabilité n’est pas le seul objectif des opérateurs islamiques. L’image suivante vous présente la différence entre une banque classique et une banque islamique.

Les BI privilégient les investissements sur des actifs tangibles, partagent équitable les pertes et les profits avec ses partenaires et prône le financement participatif des projets.

📜 Classification des institutions financières islamiques

Les institutions financières islamiques peuvent être classées selon plusieurs critères. En fonction de leurs activités, leurs lieux d’implantation ou selon que leurs activités financières soient ou non entièrement islamiques.

✔️ Classification en fonction de la nature des activités

Selon leurs activités, on distingue les compagnies d’assurances, les compagnies Moudharaba, les institutions de microfinance islamiques et les banques islamiques.

Les BI peuvent être soient des banques commerciales ou de détails, soient des banques d’investissements ou d’affaires. Les banques de dépôts sont celles dont l’activité principale consiste à effectuer des opérations de crédit et à recevoir du public des dépôts de fonds à vue et à terme.

Sont dites banques d’investissement, celles dont les activités consistent à accorder des crédits dont la durée est supérieure à deux ans. Les banques d’affaires quant à elles sont celles dont l’activité principale est outre l’octroi des crédits, la prise et la gestion de participations.

✔️ Classification en fonction du lieu d’implantation

En fonction de leurs lieux d’implantation, on distingue les banques qui évoluent dans des pays entièrement « islamisés » et celles qui évoluent dans les pays non-musulmanes.

Dans le premier cas, les banques sont régies par une seule réglementation. Dans le second cas, elles sont soumises à une règlementation financière duale (islamique et conventionnelle) plus ou moins compatibles.

✔️ Classification selon que leurs activités financières soient ou non islamiques

Selon ce critère on distingue les banques entièrement islamiques et celles n’ayant que des guichets ou fenêtres islamiques. Cependant, le caractère licite de ces fenêtres islamiques n’est pas unanimement reconnu. Il y existe un risque réel de mixité des flux licites et illicites (non conforme à la loi islamique).

🌿 Les risques inhérents à l’activité des banques islamiques

En plus des risques susmentionnés, il existe des risques propres aux banques islamiques. Ils sont liés à la nature des activités et à la culture des banques islamiques.

BookmakersBonusPariez maintenant
✔️ Bonus : jusqu'à 1950 € + 150 tours gratuits
💸 Large gamme de jeux de machines à sous
🎁 Code promo : 200euros
✔️Bonus : jusqu'à 1500 € + 150 tours gratuits
💸 Large gamme de jeux de casino
🎁 Code promo : 200euros
✔️ Bonus : jusqu'à 1950 € + 150 tours gratuits
💸 Large gamme de jeux de machines à sous
🎁 Code promo : WULLI

En outre, le principe du 3P engendre des risques supplémentaires tels les risques commerciaux déplacés, le risque fiduciaire, le risque de réputation, le risque d’enchevêtrement, le risque juridique ou encore le risque religieux.

🔰 Le risque commercial déplacé ou translaté

Le risque commercial déplacé, très important, provient des comptes d’investissements participatifs qui nécessitent le partage des profits et des pertes entre la banque et les titulaires de ces comptes.

Ce risque est dû à un transfert de risque associé aux dépôts vers les actionnaires de la banque. Parfois, les actionnaires se trouvent contraints de délaisser une partie de leurs bénéfices pour rémunérer les déposants. Ceci dans l’optique de prévenir des retraits massifs causés par des taux de rendement faibles.

Si en théorie les profits sont partagés en ratio préaccord et que les pertes sur les actifs sont à la charge des titulaires des comptes, en pratique le principe de partage des bénéfices réels avec les titulaires des comptes d’investissements est loin d’être la commune pratique des banques islamiques.

Parfois la banque se trouve dans une situation incapacité de verser un taux de rendement équivalent au rendement distribué par les autres banques. Ce qui pousse parfois les déposants à retirer leurs argents pour les déposer dans une autre banque pouvant leur offrir un rendement nettement meilleur.

C’est pourquoi, la BI doit, soit manipuler le taux de rendement, soit réduire la part des bénéfices revenant aux actionnaires.

🔰 L’enchevêtrement du risque de crédit et du risque de marché

Le nombre de parties impliquées dans les transactions exposent simultanément la banque au risque de crédit et au risque de marché. Le risque « d’enchevêtrement » est lié au fait que de nombreuses transactions islamiques sont tripartites.

L’exemple du contrat Murabaha illustre bien la caractéristique de la transformation des risques. En effet, pour financer un client par Murabaha, la BI doit d’abord acquérir l’actif et le revend par la suite au client. Le faisant, elle transfère la propriété de l’actif de la banque vers l’acheteur de l’actif.

Le risque auquel la banque est exposée, se transforme du risque de marché suite à la détention d’un actif physique à la date d’acquisition au risque de crédit au moment de la revente du bien au client. On parle alors de l’enchevêtrement du risque de crédit et risque de marché.

🔰 Le risque de réputation

Dans la logique de concurrencer les BC, les BI ont tendance à privilégier les produits qui sont similaires à ceux de la BC. On observe que les BI utilisent le plus souvent les contrats de vente et non pas les contrats participatifs. Le risque de réputation est donc à prendre au sérieux.

Il peut s’étendre au-delà de la banque elle-même et bouleverser l’industrie de la finance islamique. Plus grave encore, l’image de la banque serait extrêmement difficile à rétablir, même après plusieurs années.

La confiance du marché est donc d’une importance capitale pour le développement de cette finance qui se veut participative et « juste ».

🔰 Le risque fiduciaire

Une fois sa réputation perdue, les BI feront face à un autre risque appelé le risque fiduciaire. C’est le risque que les clients perdent confiance en leur banque suite à la non-conformité des opérations bancaires. C’est ce qui dégradation de l’image de la banque et entrain la perte de confiance.

BookmakersBonusPariez maintenant
✔️ Bonus : jusqu'à 750 € + 150 tours gratuits
💸 Large gamme de jeux de machines à sous
🎁 Code promo : 200euros
💸 Cryptos: bitcoin, Dogecoin, etheureum, USDT
✔️Bonus : jusqu'à 2000 € + 150 tours gratuits
💸 Large gamme de jeux de casino
🎁 Cryptos: bitcoin, Dogecoin, etheureum, USDT
✔️ Bonus: jusqu'à 1750 € + 290 FS
💸 Cryptos casinos de premier ordre
🎁 Cryptos: bitcoin, Dogecoin, etheureum, USDT

🔰 Le risque juridique

C’est le risque de litige avec un cocontractant du fait des imprécisions dans les clauses contractuelles. Ce risque peut aussi être lié aux vides juridiques, des ambiguïtés ou inadaptations des textes législatifs et réglementaires.

Ce risque peut être lié à la défaillance des services juridiques. Leur survenance est de nature à entrainer des pertes financières, directes ou indirectes pour la BI.

🌿La gestion des risques bancaires islamiques

Le mode de fonctionnement des comptes d’investissements participatifs fait des BI les plus exposées au risque de maturité. En ont développé des capacités commerciales pour le financement et l’investissement qui leurs permettent d’augmenter la maturité de leurs actifs.

Même si cela reste essentiellement à court terme. Ce processus augmente les gaps de maturité et pose de sérieux problèmes de gestion actif-passif. Comme risques bancaires islamique, on a le risque déplacé, le risque fiduciaire, le risque de réputation, le risque religieux, etc.

🔰 Les risques commerciaux déplacés ou translatés

Comme nous avons présenté plus haut, le risque commercial déplacé est le plus mauvais dans les BI. Il résulte de la volatilité des rendements des actifs financés par les fonds déposés dans les comptes d’investissements participatifs.

Ce risque se manifeste au moment où le taux de rendement réel est inférieur aux rendements espérés par les titulaires des comptes. Pour faire face à ce type de risque, les banques développent très souvent des méthodes de gestion appropriées.

De ce fait, elles peuvent s’engager dans un ensemble de pratiques qui permettent de lisser les taux de rendements sur les comptes d’investissement de manière à offrir aux titulaires de ces comptes un taux de rendement comparable au taux de rendement dans les autres banques.

Ces techniques de lissage des taux de rendements reposent principalement sur le transfert de revenu en faveur des titulaires de comptes d’investissement et la mise en place de réserves.

La BI peut faire varier le ratio de partage des profits ainsi sa rémunération en tant que Mudarib. En effet, la part des profits de la banque déterminée initialement est la part maximale. Alors que la part distribuée réellement varie d’une période à une autre en fonction du taux de rendement réel.

La BI pourrait réduire ou même abandonner sa commission de Mudarib au-dessous de la part contractée. Pour cela, elle va attribuer temporairement de faibles bénéfices ou de plus grandes pertes aux actionnaires. Et ce, au profit des titulaires des comptes d’investissement.

Par ailleurs, les banques peuvent procéder à la mobilisation des fonds des actionnaires en situant ces fonds à un niveau considérable. Ceci en conformité avec les exigences de Bâle II et III.

🔰 La gestion des risques de réputation

Les risques de réputation sont difficiles à identifier, à cerner, à quantifier et donc à réduire. Ces risques sont inhérents au comportement et à l’activité humaine. De la même manière, les risques tantôt de surenchère, tantôt de laxisme religieux sont inhérents à des choix humains.

Les BI ne pourront s’en prémunir qu’en favorisant un degré élevé d’intégrité et de déontologie, décliné jusqu’au niveau le plus individuel. En fait, les banques islamiques souffrent de l’insuffisance du nombre de professionnels suffisamment aguerris à la finance islamique.

Pour réduire ce type de risque, la formation ou le recyclage du personnel et l’innovation constituent des maillons clés. Par ailleurs, les BI doivent effectuer des études de perception afin de quantifier ce type de risque. Le faisant, la BI pourrait réduire simultanément les risques opérationnels et fiduciaires qui sont aussi liés à l’activité humaine.

La gouvernance bancaire islamique

La gouvernance bancaire islamique a une particularité. Les dirigeants des banques islamiques sont indépendants et disposent d’une liberté absolue dans la prise des décisions en matière d’investissements. A cet effet, les titulaires des CIP encourent des risques non négligeables et disposent des mécanismes de pression limités.

Cependant, il est difficile d’observer directement le comportement de la banque ou d’accéder à certaines informations. Pour faire face à ce problème, le mécanisme le plus efficace semble être la rémunération de la banque en tant que gestionnaire.

Cette rémunération dépend directement du rendement de l’actif financé par les comptes d’investissement participatifs. Les conflits existent aussi entre les dirigeants et le comité consultatif de charia. Car, le pouvoir de ce comité est limité.

Une telle précision dans les rapports annuels donne une idée claire sur les rapports de force qui existent entre le comité consultatif et le dirigeant de l’institution.

🌿 Les mécanismes de gouvernance bancaire islamique

Par définition, un mécanisme est un assemblage de pièces mécaniques dont certaines peuvent se déplacer par rapport aux autres.

Cet assemblage ne constitue donc pas un solide. Un mécanisme de gouvernance est un organe indépendant qui a pour rôle de réduire les effets pervers de la relation d’agence. La gouvernance des banques se singularise par l’importance des mécanismes, aussi bien externes qu’internes.

Dans les banques islamiques, une autre composante, la composante religieuse (le comité charia par exemple), vient s’ajouter à ces mécanismes.

✔️ La régulation bancaire religieuse

L’une des particularités de la gouvernance bancaire islamique réside au niveau de la régulation. La régulation bancaire est premier mécanisme de la gouvernance bancaire islamique.

Elle est le fait d’encadrer et de contrôler l’activité bancaire, en la soumettant au respect des diverses normes. Son objectif est de maîtriser les risques et de préserver la sécurité des déposants et la stabilité du système financier.

Dans les banques islamiques, la régulation émane des normes édictées par l’AAIOIFI et de la réglementation internationale, le comité de Bâle.

Le rôle joué par la régulation dans les BI est le même dans les BC. Seulement, à ce rôle s’ajoute la dimension religieuse de la régulation qui veuille à la conformité des opérations à la loi islamique. Elle cherche à s’assurer que les banques remplissent fidèlement les conditions établies par la charia.

✔️ Le conseils d’Administration

Le conseil d’administration est l’organe suprême dans les banques islamiques. La nature atypique de ce conseil constitue une des particularités de la gouvernance des banques Pour accéder à ce conseil, les candidats doivent satisfaire certaines conditions.

(a) Être de confession musulmane 

La nature des transactions effectuées dans les banques islamiques requiert que les membres du conseil d’administration aient des connaissances solides en matière de loi islamique. Ainsi, ces membres sont choisis parmi les musulmans.

Ce qui traduit le souci de préserver la confiance entre la banque et ses clients. La présence d’un membre non musulman mettrait la banque en contradiction avec ses principes.

(b) Être titulaire d’un nombre d’actions exigé par les statuts

Les membres du conseil d’administration doivent être titulaires d’un nombre minimum d’actions fixé par les statuts.

Ces actions sont nominatives, inaliénables et servent à garantir une bonne gestion de la part du membre du conseil d’administration. L’inaliénabilité des membres prend fin lorsque l’administrateur cesse ses fonctions.

(c) N’être pas tomber dans une incompatibilité

Cette disposition n’est pas commune à toutes les banques islamiques. Certaines banques adoptent cette condition et précise que le membre du conseil ne peut occuper dans la banque un autre poste sauf celui du président du conseil d’administration (PCA), ou celui de directeur général (DG).

✔️Le comité charia

La présence d’un comité charia fait partir des particularités de la gouvernance bancaire islamique. Le conseil de charia est un organe indépendant de juristes spécialisés dans la jurisprudence commerciale islamique.

C’est un organe collégial composé de spécialistes de la loi islamique qui en amont émettent des avis juridiques relatifs aux conditions de licéité des opérations et des produits proposés par la banque et qui en aval vérifient la mise en œuvre de ces avis.

Il se réunit à la fin de chaque année financière pour un audit religieux des opérations financières et d’investissement de la banque. Ses missions principales sont déterminées conjointement par l’AAOIFI et l’IFSB. Les missions du conseil charia sont principalement de cinq ordres :

  • Assister les institutions financières dans l’élaboration des contrats et des produits pour qu’ils soient en conformité avec les principes du droit musulman ;
  •  Certifier l’acceptabilité des instruments financiers à travers des fatwas;
  •  Vérifier que les transactions sont conformes aux fatwas émises ;
  •  Vérifier le calcul et la liquidation de la zakat ;
  •  Distribuer les revenus non conformes à la Charia à des œuvres charitables.

✔️ Désignation et composition des membres du comité charia

En pratique, la désignation des membres des conseils de la charia se fait sur la base d’une décision du conseil d’administration ou par délibération en assemblée générale. Le régulateur privilégie généralement la dernière option.

Selon les standards proposés par l’AAOIFI, un conseil de la charia est composé d’un nombre minimum de trois (03) membres. Il ne doit pas comprendre parmi ces membres un directeur de l’institution ou un actionnaire ayant une influence significative. La taille de ce conseil varie selon les banques et peut atteindre sept (07) membres.

✔️ Le profil des membres du comité Charia

La composition des conseils de la charia est une décision stratégique. En fait, le recours à un jurisconsulte reconnu peut que renforcer la notoriété et la crédibilité de la banque auprès de ses clients.

Ces jurisconsultes ont généralement suivi des formations spécialisées dans la réglementation de la Charia dispensés dans des universités islamiques.

Combinant de nombreux savoirs, les oulémas ou Sharia Scholars sont des experts de la finance islamique. Ils sont habilités à émettre leur fatwa sur le caractère halal ou haram d’un contrat, entreprise, ou produit financier. Ces oulémas doivent avoir des connaissances théologiques, financières, et une parfaite maîtrise du fiqh.

✔️ Mode de fonctionnement des comités charia

Dans un comité charia, il y a un président et éventuellement un vice. Le conseil peut déléguer une partie de ses pouvoirs à un comité exécutif qui assure une présence plus régulière. Ce conseil de la charia peut saisir le conseil d’administration en cas de divergence sur ce point. Ce comité examine les opérations courantes de la banque et assure la conformité charia.

Finalement on peut dire que les particularités de la gouvernance bancaire islamique réside au niveau du fonctionnement des nouveaux organes tels que le comité charia.

💰 Les comptes d’investissement et de dépôt islamiques

Concernant la collecte de dépôts, les banques islamiques proposent deux formules conformes :

Les comptes d’investissement moudaraba

Les comptes d’investissement moudaraba sont une forme de compte islamique qui permet aux investisseurs de participer aux bénéfices et aux pertes d’un projet d’investissement. Dans ce type de compte, un investisseur fournit les fonds nécessaires à un entrepreneur pour mener à bien un projet, tandis que l’entrepreneur fournit son expertise et son travail.

Les bénéfices générés par le projet sont partagés entre l’investisseur et l’entrepreneur selon un ratio préalablement convenu, tandis que les pertes sont supportées uniquement par l’investisseur.

Cela permet aux investisseurs de participer à des projets d’investissement conformes aux principes de la finance islamique, qui interdit l’intérêt usuraire. Les comptes d’investissement moudaraba offrent ainsi une alternative éthique et conforme aux principes religieux pour les investisseurs musulmans.

Les comptes de participation musharaka

Ces comptes de participation musharaka sont une autre forme de compte islamique qui permet à plusieurs parties de participer financièrement à un projet d’investissement. Dans ce type de compte, les investisseurs fournissent les fonds nécessaires pour le projet et partagent à la fois les bénéfices et les pertes selon leur participation respective.

Contrairement aux comptes d’investissement moudaraba, les investisseurs dans les comptes de participation musharaka ont également la possibilité de contribuer activement à la gestion du projet. Cela favorise la transparence et la responsabilité mutuelle entre les parties impliquées.

Les comptes de participation musharaka offrent aux investisseurs musulmans une autre option conforme aux principes de la finance islamique, en mettant l’accent sur la participation équitable et le partage des risques.

💳 Les produits et services bancaires adaptés

Pour répondre aux besoins bancaires courants dans le respect de la charia, les banques islamiques proposent des produits adaptés :

Les comptes courants et comptes d’épargne

Les comptes courants et les comptes d’épargne sont deux types de comptes bancaires couramment utilisés par les particuliers et les entreprises. Ces comptes sont principalement utilisés pour effectuer des transactions quotidiennes, telles que le paiement de factures et les achats, tandis que les comptes d’épargne sont utilisés pour économiser de l’argent sur le long terme.

Ils permettent aux titulaires de compte de déposer et de retirer de l’argent à tout moment, sans limite de fréquence ou de montant. Ils offrent également des services tels que des chèques, des cartes de débit et des virements bancaires pour faciliter les transactions.

Les comptes d’épargne, quant à eux, sont conçus pour encourager l’épargne à long terme. Ils offrent généralement un taux d’intérêt plus élevé que les comptes courants, mais limitent le nombre de retraits et les montants pouvant être retirés.

Les comptes d’épargne peuvent également inclure des fonctionnalités telles que des certificats de dépôt et des comptes d’épargne-retraite pour aider les clients à atteindre leurs objectifs financiers à long terme.

Les cartes bancaires

Des cartes sont proposées avec soit un droit d’entrée, soit une commission annuelle fixe et non liée aux dépenses.

Les crédits à la consommation

Dans les banques islamiques, les crédits à la consommation sont structurés de manière à respecter les principes de la finance islamique, qui interdisent l’intérêt usuraire (riba) et la spéculation excessive. Au lieu de facturer des intérêts sur les prêts, les banques islamiques utilisent des structures de financement basées sur des contrats conformes à la charia.

L’une des structures couramment utilisées est celle du Murabaha. Dans ce cas, la banque achète le bien souhaité par le client et le revend à un prix majoré, avec un paiement échelonné convenu à l’avance. Cela permet au client d’acquérir le bien sans avoir à payer d’intérêts, mais plutôt en payant un prix plus élevé sur une période déterminée.

Une autre structure utilisée est celle de l’Ijara, qui est similaire à une location avec option d’achat. La banque achète le bien et le loue au client pour une période déterminée, avec des paiements réguliers. À la fin du contrat, le client peut acheter le bien à un prix convenu ou le restituer à la banque.

Les crédits immobiliers

Les crédits immobiliers sont des prêts octroyés par les banques et les institutions financières pour l’achat ou la construction d’un bien immobilier, tel qu’une maison ou un appartement. Ces prêts permettent aux emprunteurs de financer l’acquisition d’un bien immobilier tout en remboursant le montant emprunté avec des intérêts sur une période déterminée.

Dans le contexte des banques islamiques, les crédits immobiliers sont structurés de manière à respecter les principes de la finance islamique. Les banques islamiques utilisent différentes structures de financement conformes à la charia pour offrir des alternatives sans intérêt usuraire (riba) aux emprunteurs.

L’une des structures couramment utilisées est celle du Murabaha. Dans ce cas, la banque achète le bien immobilier souhaité par l’emprunteur et le revend à un prix majoré, avec un paiement échelonné convenu à l’avance. Cela permet à l’emprunteur d’acquérir le bien sans avoir à payer d’intérêts, mais plutôt en payant un prix plus élevé sur une période déterminée.

Une autre structure utilisée est celle de l’Ijara, qui est similaire à une location avec option d’achat. La banque achète le bien immobilier et le loue à l’emprunteur pour une période déterminée, avec des paiements réguliers. À la fin du contrat, l’emprunteur peut acheter le bien à un prix convenu ou le restituer à la banque.

Les assurances islamiques (takaful)

Les assurances islamiques, également connues sous le nom de Takaful, sont des produits d’assurance qui sont conformes aux principes de la finance islamique. Contrairement aux assurances conventionnelles, qui sont basées sur le concept de transfert du risque à une compagnie d’assurance, les assurances islamiques reposent sur des principes de coopération mutuelle et de partage des risques.

Dans les assurances islamiques, les participants contribuent à un fonds commun pour couvrir les risques collectivement. Lorsqu’un participant subit une perte ou un dommage, il est éligible à une indemnisation financière provenant de ce fonds.

Ainsi, au lieu de payer des primes d’assurance, les participants versent des contributions dans un pool qui est utilisé pour indemniser les sinistres.

🎓 Conclusion

Les banques islamiques sont des institutions financières qui respectent les principes de la finance islamique, fondés notamment sur l’interdiction de percevoir ou de payer des intérêts (ribâ). En plein essor, elles représentent aujourd’hui près de 2 000 milliards de dollars d’actifs à travers le monde. Mais quelles sont les spécificités de leur modèle par rapport à la finance conventionnelle ?

Tout d’abord, les banques islamiques appliquent le principe de partage des profits et des pertes. Plutôt que de prêter de l’argent en échange d’un taux d’intérêt fixe, elles investissent directement dans des projets économiques et partagent avec leurs clients les résultats, positifs ou négatifs, de ces investissements.

Elles se concentrent également sur des activités qu’elles jugent éthiques. Les jeux de hasard, la vente d’alcool ou d’armes, les sites pornographiques, entre autres, sont proscrits. L’idée est de financer uniquement des projets contribuant au bien commun.

Enfin, les banques islamiques versent une part des profits qu’elles réalisent à des associations caritatives, sous forme d’une aumône légale appelée zakât. Cet impôt spécifique à l’islam fait partie de leur ADN.

Derrière ces particularités se cache donc une finance basée sur le partage, l’éthique et la philanthropie. Mais quelles sont les implications concrètes de ce modèle alternatif ? C’est ce que nous allons voir dans la suite de cet article.

Faustin Djoufouet

Je suis Docteur en Finance et Expert en Finance islamique. Consultant d'entreprises, je suis par ailleurs Enseignant-Chercheur à High Institut of Commerce and Managment, Bamenda of University. Fondateur du Groupe Finance de Demain et auteur de plusieurs ouvrages et articles Scientifiques.

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked*