Les sources du droit musulman

Le droit musulman qui a des sources bien connues est un droit religieux. C’est le droit qui régit les activités économiques vu de l’Islam. Il est l’essentiel des textes qui constituent la loi islamique, la Charia.

C’est droit qui régit par exemple la finance islamique puisqu’elle est fondée sur les principes de la loi islamique et cherche à transmettre une vision de justice, d’équité et de transparence dans le monde de la finance.

Vous êtes musulman ou non et vous n’avez jamais entendu parler de droit musulman ? Vous voulez connaitre les sources du droit musulman ? Ne vous inquiétez pas. Vous êtes au bon endroit. Dans cet article Finance de Demain vous présente les sources du droit musulman.

1. Les sources primaires du droit musulman

Dans la perspective islamique, tous les aspects de la vie sont régentés par la religion. La loi musulmane est la voie, que doit suivre tout musulman, selon ce que dictent les textes sacrés de lʼIslam. Le droit musulman est le droit qui régit les adeptes de la religion islamique.

Il a longtemps été un objet de curiosité éloigné qui n’intéressait que les orientalistes. De nos jours, il est devenu familier en raison de la mondialisation. Il est même devenu parfois lisible dans les sociétés occidentales.

1.1. Le Coran

L’économie islamique dans son ensemble est assise essentiellement sur le Coran. Le Coran est le texte sacré de l’islam et constitue la première source du droit musulman. Pour les musulmans, il reprend verbatim la parole de Dieu (Allah), l’unique. Ce livre reste le premier et le plus ancien document littéraire authentique connu en arabe jusqu’à ce jour.

La tradition musulmane le présente comme le premier ouvrage en arabe, avec le caractère spécifique d’inimitabilité dans la beauté et dans les idées. Il rassemble les paroles de Dieu qui ont été dictées au prophète Mahomet par l’ange Gabriel.

Selon ce livre, le Prophète est l’intermédiaire chargé de transmettre la parole de Dieu à l’Homme. C’est ainsi que le Coran est la source principale de la loi islamique. Il prévaut sur toutes les autres sources de la Charia.

1.2. La Sunna

La seconde source primaire du droit musulman est la Sunna (Hâdith) est la deuxième source primaire du droit musulman. La Sunna est fondée et dégagée à partir des dires, des faits et des décisions du Prophète. Les principes qui devaient permettre aux musulmans de vivre l’ensemble des faits, gestes, expériences et vécue de notre Saint Prophète.

Article à lire : Les prêts automobiles, voici ce que vous ne connaissez pas

Après sa mort, lorsque les nouveaux musulmans étaient confrontés à un problème de la vie de tous les jours, ils n’avaient personne vers qui se tourner. En effet, si la solution ne se trouvait pas dans le Coran, comment savoir s’ils étaient dans le droit chemin ?

C’est pourquoi, ils prirent l’habitude de se tourner vers les compagnons du Prophète et de leur demander comment il aurait réagi face à telle ou telle situation. Et le Prophète a dit : « Suivez le Coran et ma sunna ».

2. Les sources secondaires du droit musulman

2.1. L’Ijima

Comme source secondaire du droit musulman, on a le consensus (Ijma), les raisonnements par analogie (Qiyas) et les interprétations (Ijtihad). L’Ijma ou Ijmâ est une des sources du droit musulman, après le Coran et la sunna. Le consensus est généralement compris comme celui des oulémas spécialistes du domaine dont il est question.

Une règle de droit prise par ce procédé ne peut en aucun cas contredire le Coran ou la sunna. Les écoles juridiques sunnites, largement majoritaires, admettent cette règle du consensus en vertu d’un hadith disant : « Ma communauté ne se réunira pas sur une erreur ». Les écoles (le malikisme, le hanafisme, hanbalites et le chaféisme) se divisent à propos de savoir de qui l’accord doit être reconnu.

2.2. Le Qiyâ ou Qiya

Le terme Qiyâ ou Qiya désigne un type de raisonnement utilisé depuis l’ancienne époque par les juristes musulmans pour déterminer la solution d’un problème de droit (Fiqh) non prévu par les textes du Coran et de la sunna.

L’importance de cette méthode comme source du droit musulman est aussi variable selon les écoles d’interprétation (Madhhab). Elle s’appuie, notamment, sur un verset du Coran (LIX, 2) qui précise : « Vous qui avez du jugement, prenez exemple », et sur le verset IV, 46, qui autorise l’ablution avec du sable lorsque l’on manque d’eau.

Le prophète de l’islam, Mahomet, lui-même aurait habilité le gouverneur du Yémen, Mu’adh ben Djabal, « à faire de son mieux » s’il ne trouvait pas de solution appropriée dans le Coran et la sunna.

Article à lire : Mieux comprendre le prêt bancaire

Il ne s’agit pas d’un jugement personnel ni à plus forte raison d’une interprétation de la « Loi divine ». Mais d’un raisonnement rigoureux qui n’est pas susceptible d’arbitraire, systématique et encadré par les règles de l’analogie.

2.3. L’ijtihâd ou L’ijtihad

L’ijtihâd ou L’ijtihad quant à lui désigne l’effort de réflexion que les oulémas ou muftis et les musulmans entreprennent pour interpréter les textes fondateurs de l’islam et en déduire le droit musulman ou pour informer le musulman de la nature d’une action (licite, illicite, réprouvée…).

Il désignait à l’origine l’effort des plus illustres savants à atteindre les justes avis juridiques. Cependant, certains courants musulmans ont prétendu que l’Ijtihâd n’a plus cours depuis le IV^e siècle de l’Hégire (X^e siècle) mais la majorité des savants musulmans récusent cet avis comme étant sans fondement.

Ils affirment par ailleurs que l’Ijtihâd est permis à tout savant sunnite ayant atteint ce degré par acquisition d’un grand savoir attester par les maîtres l’ayant précédé.

L’islam est donc une religion qui définit un certain nombre de règles éthiques qu’on se doit d’appliquer dans nos relations avec autrui. A cet effet, la Sourate 24, An-Nur (La lumière) contient un grand nombre de versets régissant la façon dont on entre chez une personne.

Article à lire aussi : Les exigences de la finance islamique

Ces règles sont loin d’être optionnelles, la vie du musulman ne s’arrête pas seulement aux actes rituels au sein de la mosquée mais aussi des actes hors de la mosquée.

En Islam, les règles en rapport avec la vie et le comportement de tous les jours ont une part prépondérante dans le Coran et la sunna allant jusqu’à régir les règles liées aux transactions commerciales et le monde des affaires.

Cet ensemble de fondements énoncés par d’éminents savants définit ainsi les principes de la finance islamique.

Cette vidéo vous parle clairement des sources du droit musulman

En conclusion, il est à noter que le droit musulman est au centre des principes de la finance islamique. La pratique de la finance islamique doit être conforme à ce droit essentiellement religieux.

A vous de jouer

Laisser vos Avis en commentaires