Qu’est-ce qu’un burn de token ?

Le Burn de token signifie retirer définitivement un certain nombre de jetons de la circulation. Cela se fait généralement en transférant les jetons en question vers une adresse de gravure, c’est-à-dire un portefeuille à partir duquel ils ne peuvent jamais être récupérés. Ceci est souvent décrit comme la destruction de jetons.

Un projet brûle ses jetons pour réduire l’offre globale. En d’autres termes, cela crée un événement « déflationniste ». La motivation est souvent d’augmenter la valeur des jetons restants, car le prix des actifs a tendance à augmenter chaque fois que l’offre en circulation diminue et qu’ils se raréfient. Dans cet article Finance de Demain vous explique les fondamentaux sur le burn de token. Mais avant, voici une formation payante qui vous permet de vous lancer dans les formations en ligne. Allons-y !

Le burn de tokens, de quoi s’agit-il ?

Il existe des cryptomonnaies qui peuvent être minées. Cela permet d’augmenter le total supply (c’est-à-dire le nombre de coins en circulation). Certaines de ces monnaies numériques ont un plafond qui est fixé dès la création de la monnaie. C’est le cas du Bitcoin dont le nombre de pièces maximum est fixé à 21 millions (il y a actuellement 17 millions de bitcoins en circulation et on devrait attendre les 20 millions en 2030).

D’autres actifs peuvent également être minés et n’ont pas de plafond. C’est le cas d’Ethereum. Environ 10 millions de nouveaux ethers sont minés chaque année. Il y avait environ 100 millions d’ethers en circulation en 2018 et ce nombre continuera d’augmenter d’environ 10 millions tous les ans.

Nous avons vu ensemble dans un précèdent article, le concept du minage qui consiste à créer de nouvelles pièces. Dans cet autre article, nous allons voir que le nombre de pièces peut également diminuer au cours du temps. C’est le burn de token. La diminution d’unités d’une crypto-monnaie au cours du temps peut se passer de deux manières :

♦️ A cause de l’utilisateur : En envoyant ses cryptos à une mauvaise adresse

En perdant les accès à ses exchanges, à ses supports physiques de stockages ou encore à ses adresses contenant ses tokens. Dans ces cas de figure, le nombre de tokens en circulation ne va pas diminuer puisqu’ils existent toujours, mais ils seront inutilisables car personne ne pourra les déplacer ou les utiliser.

♦️ Lorsque la société émettrice d’une cryptomonnaie le décide, en faisant ce qu’on appelle un burn

Le nombre total de tokens en circulation d’une cryptomonnaie peut être réduit à cause d’une erreur de l’utilisateur ou suite à une décision prise par l’entreprise émettrice du token via ce qu’on appelle un burn. Les deux feront baisser le supply total, mais les tokens perdus par les utilisateurs seront toujours considérés comme en circulation d’après le site coinmarketcap. Burn se traduit par “brûlage” en Français et signifierait qu’on détruit quelque chose par le feu. Le terme anglais à une autre connotation et signifie plutôt qu’on détruit tout simplement quelque chose.

Comment se déroule le burn de token ?

La destruction de billets réels est quelque chose de facile à imaginer, mais comment arriver à un tel résultat avec des cryptomonnaies ? Le burn de token est finalement une pratique assez simple. Il suffit pour les personnes en charge du burn de token d’envoyer une quantité déterminée d’unités de cryptomonnaie sur une eater adress (adresse mangeuse). C’est-à-dire un portefeuille de cryptos qui n’appartient à personne, et qui est verrouillé.

Le portefeuille en question est une adresse qui n’a pas de clé, ce qui fait que personne ne pourra jamais accéder aux cryptos qui y sont stockées, et qu’elles sont comme détruites. Les adresses de ces portefeuilles sont publiques et les transactions sont consultables par tout le monde.

Il n’y a cependant pas que des avantages au burn de token. La pratique ne garantit pas, à elle seule, que les cryptomonnaies restantes vont prendre de la valeur, notamment si la blockchain n’est pas très connue. Et les bénéfices associés ne durent pas forcément dans la durée. Après le burn de token de Stellar en 2019, la valeur du XLM est progressivement redescendue, jusqu’à atteindre à nouveau le niveau d’avant le burn.

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Les différents types de burn de token

Maintenant, parlons des différents types de burns. Y’en a pour tous les goûts, comme dans un bon buffet crypto !

Premièrement, t’as le burn programmé. C’est le plus prévisible des burns. Les devs l’ont prévu dès le départ dans le code du token. À intervalles réguliers, boum, une partie des tokens part en fumée. C’est comme un rendez-vous avec le destin pour ces pauvres tokens. Ça peut être tous les mois, tous les ans, ça dépend du projet. L’avantage, c’est que tout le monde sait à quoi s’attendre. Pas de surprise, c’est écrit noir sur blanc (ou plutôt, codé en 0 et 1).

Ensuite, on a le burn manuel. Là, c’est l’équipe derrière le projet qui décide de brûler des tokens quand bon leur semble. C’est un peu plus imprévisible. Ils peuvent le faire pour créer un effet de surprise, pour réagir aux conditions du marché, ou juste parce qu’ils pensent que c’est le bon moment. C’est comme si le DJ de la soirée crypto décidait soudainement de mettre le feu à la piste de danse.

Il y a aussi le burn lié aux transactions. Ça, c’est malin. À chaque transaction, une petite partie des frais est automatiquement brûlée. C’est comme si à chaque fois que tu utilisais ta carte bancaire, une pièce disparaissait de ton portefeuille. Plus il y a de transactions, plus on brûle. C’est un moyen de récompenser les hodlers (ceux qui gardent leurs tokens) tout en encourageant l’utilisation du réseau.

On trouve aussi le buy-back and burn. Là, le projet utilise une partie de ses revenus pour racheter ses propres tokens sur le marché et les brûler ensuite. C’est un peu comme si une entreprise rachetait ses propres actions pour les détruire. Ça peut donner un coup de boost au prix si c’est bien fait. Enfin, y’a le proof-of-burn. C’est un concept un peu différent. Ici, les mineurs “brûlent” des tokens pour gagner le droit de miner le prochain bloc. C’est comme si tu brûlais de l’argent pour avoir le droit d’en gagner plus. Ça semble contre-intuitif, mais ça a ses avantages en termes de sécurité et d’efficacité énergétique.

Intérêt d’un brûlage de tokens

Ah, l’intérêt du brûlage de tokens ! C’est un sujet qui met le feu aux poudres dans la crypto-sphère, si tu me passes l’expression. Alors, pourquoi diable voudrait-on brûler de la “monnaie” virtuelle ? Ça peut sembler contre-intuitif au premier abord, mais y’a pas mal de raisons derrière cette pratique qui fait des étincelles.

Commençons par le gros morceau : l’effet potentiel sur le prix. C’est un peu le Saint Graal de tout ce cirque. L’idée, c’est simple comme bonjour : moins y’a de tokens en circulation, plus ceux qui restent sont censés être précieux. C’est la vieille loi de l’offre et de la demande qui entre en jeu. Imagine que t’as 100 billes, et d’un coup, pouf, t’en as plus que 50. Ben théoriquement, chacune de tes billes restantes devrait valoir plus. Pareil pour les tokens. Mais attention, hein, c’est pas une science exacte. Le marché crypto, c’est pas toujours rationnel.

Ensuite, y’a l’aspect psychologique. Un bon burn, ça peut créer un sacré buzz dans la communauté. Ça montre que l’équipe est active, qu’elle pense à la valeur à long terme du projet. C’est comme si le capitaine du navire disait “Regardez, on est tellement confiants qu’on est prêts à jeter une partie de notre trésor par-dessus bord”. Ça peut rassurer les investisseurs, créer de l’engouement, et parfois même attirer de nouveaux acheteurs.

Y’a aussi l’aspect technique. Certains burns sont conçus pour optimiser le fonctionnement du réseau. Par exemple, en réduisant le nombre total de tokens, on peut parfois rendre les transactions plus rapides ou moins coûteuses. C’est comme si tu dégageais la route pour que le trafic circule mieux. Le brûlage peut aussi servir à corriger des erreurs de conception initiale. Mettons qu’un projet ait créé trop de tokens au départ, un burn peut aider à rééquilibrer les choses. C’est un peu comme si tu t’étais servi une assiette trop pleine et que tu décidais d’en jeter une partie pour pouvoir finir ton repas.

Dans certains cas, le burn est utilisé comme mécanisme de récompense. Au lieu de distribuer des dividendes classiques, certains projets choisissent de brûler des tokens. Ça peut être plus avantageux fiscalement dans certains pays, et ça profite en théorie à tous les détenteurs de manière équitable. Faut pas oublier non plus l’aspect de gouvernance. Dans certains projets, le burn peut être utilisé comme un outil de vote ou de participation. Plus tu brûles, plus tu as de poids dans les décisions. C’est une façon de s’assurer que ceux qui ont le plus d’influence sont ceux qui ont “mis le plus au pot”.

Enfin, y’a l’aspect marketing pur et dur. Un bon burn, ça fait parler. Ça attire l’attention des médias, des influenceurs, des analystes. C’est comme un coup de pub gratuit. Et dans le monde de la crypto où la visibilité est reine, ça peut valoir de l’or.

Mais attention, faut pas voir le burn comme une baguette magique non plus. C’est pas parce qu’un projet brûle des tokens à tour de bras que ça va forcément réussir. Faut que ça s’inscrive dans une stratégie globale cohérente. Un burn sans un projet solide derrière, c’est comme mettre du parfum sur un cochon : ça sentira peut-être bon un moment, mais ça reste un cochon.

Qu’est ce qui pousser les dirigeants à faire un burn de tokens ?

• Évolution des cours suite à un burn de tokens
• Loi économique appliquée à la rareté d’un token

Chaque fois que le supply total d’une cryptomonnaie diminuera, son token deviendra de plus en plus rare. D’après une loi fondamentale d’économie, plus un bien est rare, plus sa valeur augmente à demande constante. Cela signifie donc qu’au plus le supply total d’une crypto-monnaie est faible, au plus son prix devrait être important. D’après cette loi économique que nous venons d’appliquer aux crypto-monnaies, on se rend compte qu’un burn de tokens devrait donc, en toute logique, conduire à une augmentation du cours de ce crypto-actif. Mais est-ce réellement le cas en pratique ?

Le problème du marché des crypto-monnaies réside dans sa volatilité incroyable. Donc si un burn de token se produit, il faut qu’il soit suffisamment important et/ou attendu par la communauté pour que cela puisse se remarquer sur le cours de ce crypto-actif. Si cela se produit petit à petit, on ne pourra rien déceler.

Étude de cas d’un burn de Binance Coin (BNB)

Analysons à travers cet exemple l’effet qu’aura un burn de token sur le cours du crypto-actif. Binance a déjà procédé à un burn de ses tokens 4 fois : le 18 octobre 2017, le 18 janvier 2018, le 18 avril 2018 et le 18 juillet 2018. Voyons maintenant ce qui s’est produit sur le graphique autour de ces dates (les annonces ont été faites vers le 15 à chaque fois).

Analyse du graphique :

• Lors du burn annoncé d’octobre 2017, on remarque que le marché a bien réagi et que le token a pris énormément de valeur sur une courte période.
• On remarque un comportement similaire lors du brûlage de janvier 2018, malgré le marché fortement baissier du moment.
• Lors du burn d’avril 2018, les choses sont un peu différentes. Après plusieurs mois de baisse, le bitcoin a repris du poil de la bête durant cette période. Pendant la hausse du Bitcoin, on remarque une baisse générale de toutes les altcoins (en valeur satoshi). On remarque que le BNB est resté stable durant cette période (en satoshi). Ce qui est plutôt bon signe si on le compare aux autres devises.
• En juillet 2018, le marché était fortement baissier et on a remarqué un petit sursaut lors du burn. Cela prouve une fois de plus que cela est bénéfique pour la valorisation d’un actif.

En étudiant le cas de Binance et en prenant en compte l’état du marché, on remarque donc que l’annonce d’un burn est immédiatement bénéfique pour la valeur d’un crypto-actif. Attention, ne généraliser pas cet exemple. Il se peut qu’un burn n’ait aucun effet sur le cours d’un cryptomonnaie. Mais avant de vous laisser, voici une formation premium qui vous aidera à prendre vos finances personnelles en main.