Les principes de la Finance Islamique
Quels sont les principes de la Finance Islamique? La finance islamique est rรฉgie par la loi islamique, la Charia. Elle respecte un certain nombre de rรจgles et d’interdictions. C’est une finance qui a ses propres origines et puise son essence directement dans les prรฉceptes religieux. Pour mieux apprendre sur cet finance pensez ร ses concepts clรฉs. Ainsi, elle est le rรฉsultat de lโinfluence de la religion sur la morale, puis de la morale sur le droit, et enfin du droit sur lโรฉconomie pour aboutir ร la finance.
Dans cet article, Finance de Demain vous prรฉsente les principes de la finance islamique. Mais avant de commencer, voici un protocole qui vous permet de construire votre premier business sur internet. Allons y
Table des matiรจres
๐ฝ Les sources du droit islamique
Rรฉpondre ร la question quels sont principes fondamentaux de la Finance Islamique, c’est chercher ร comprendre les sources du droit musulman. Lโรฉconomie islamique dans son ensemble est assise sur le Coran, le texte le plus sacrรฉ de lโIslam. Il est la parole de Dieu qui a รฉtรฉ dictรฉe au prophรจte Mahomet par lโange Gabriel. Selon ce livre, le Prophรจte est lโintermรฉdiaire chargรฉ de transmettre la parole de Dieu ร lโHomme. Le Coran est donc la source principale de la loi islamique et il prรฉvaut sur toutes les autres sources de la Chariaโa. Aprรจs cette premiรจre source quโest le Coran, la Sunna (Hรขdith) est la deuxiรจme source primaire du droit musulman.
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Tout au long de la vie du Prophรจte, les musulmans lui ont demandรฉ de clarifier certains passages issus du Coran dans le but de pouvoir continuer ร vivre en conformitรฉ avec le modรจle que Dieu leur avait enseignรฉ. Pour ce faire, les Sunna du prophรจte ont รฉtรฉ rรฉdigรฉes. Il sโagit dโun ensemble de paroles, dโactes et dโapprobations du Prophรจte sur base duquel les musulmans peuvent sโinspirer pour dรฉfinir leur orientation morale et leur comportement.
Comme source secondaire du droit musulman, on retient le consensus (Ijma), le raisonnement par analogie (Qiyas) et lโinterprรฉtation (Ijtihad). Le mot Ijma signifie ยซ accord sur une question ยป et correspond dans le cas prรฉsent ร un accord trouvรฉ par les juristes musulmans sur certaines questions de droit ou sur une situation particuliรจre. Le Qiya est une rรจgle de droit qui est crรฉรฉe sur base de lโinterprรฉtation dโune nouvelle situation en utilisant des rรจgles dรฉjร existantes au sein du Coran ou de la Sunna.
๐ฝ Les interdictions de la finance islamique
Cโest quoi le ribรข ?
Le ribรข renvoi ร tout enrichissement illicite. ร tout surplus de revenus obtenus sans fournir dโefforts significatif comme lโintรฉrรชt. Les oulรฉmas ont distinguรฉ au moins trois types de ribรข. Ainsi, les investisseurs musulman font face ร plusieurs dรฉfis et opportunitรฉs.
โ๏ธ Premiรจre forme de ribรข : lโintรฉrรชt
Lโintรฉrรชt est le surplus versรฉ ou rรฉclamรฉ par rapport ร une somme initiale dโargent lors du remboursement. Il est la rรฉmunรฉration d’un prรชt, sous forme gรฉnรฉralement d’un versement pรฉriodique de l’emprunteur au prรชteur. ร l’รฉpoque de Mahomet, le dรฉveloppement du ribรข crรฉait des situations de quasi-esclavage des emprunteurs n’ayant pas pu rembourser. C’est cette forme unique d’intรฉrรชt que le prophรจte visait en tout premier lieu ร interdire.
La conception islamique de lโintรฉrรชt rejoint plusieurs autres religions et รฉcoles de pensรฉes. En effet, lโorigine du ribรข se retrouve dans la continuitรฉ du Judaรฏsme, du Christianisme et de lโIslam. Dรฉjร dans la Grรจce antique, Aristote (384 av. J.C.) qualifiait la pratique de lโintรฉrรชt de dรฉtestable, car la monnaie a รฉtรฉ crรฉรฉe pour lโรฉchange et non pour se servir elle-mรชme.
La tradition juive condamne trรจs clairement la pratique du prรชt ร intรฉrรชt et ce ne fut quโau retour de la capacitรฉ de Babylone quโil fรปt autorisรฉ, mais pour les non juifs uniquement. Lโรฉglise catholique quant ร elle รฉtait initialement trรจs explicite ร ce sujet. Sous lโimpulsion dโun certain Calvin au XVIiรจme siรจcle, lโautorisation fรปt donnรฉe aux protestants et par la suite la pratique se rรฉpandit ร lโensemble de la communautรฉ chrรฉtienne.
Pour le droit musulman, lโinterdiction de lโintรฉrรชt est formelle puisquโelle puise son fondement dans un principe clair du Coran. La sourate ยซ Lโexode ยป, verset 6, dit quโil faut รฉviter que les biens ne circulent exclusivement entre les mains des riches. Par consรฉquent, les prรชts de mรฉtaux (or, diamant, argent), de produits alimentaires sont interdits. Ce type de ribรข, qui est le plus rรฉpandu dans le monde de nos jours.
โ๏ธ Deuxiรจme forme de ribรข : le surplus perรงu sur certains biens
Le surplus concret perรงu lors dโun รฉchange direct entre certains types de biens de mรชme nature (or, argent, monnaie, โฆ) est aussi ribรข. Ce type de ribรข est connu sous le nom de ribรข al fadhl ou ribรข al bouyoรป.
โ๏ธ Troisiรจme forme de ribรข : un avantage particulier
Une autre forme de ribรข a รฉtรฉ condamnรฉe par les Compagnons Mohamet en ces termes : ยซ Tout emprunt qui rapporte un avantage (conditionnรฉ au prรชteur par rapport ร ce quโil a avancรฉ initialement) constitue du ribรข ยป. En matiรจre de dettes justement, la plupart des institutions รฉconomiques islamiques conseillent des arrangements de participation entre le capital et le travail.
Cette derniรจre rรจgle reprend le principe islamique que l’emprunteur ne doit pas supporter tout le coรปt en cas de faillite, car ยซ c’est Allah qui dรฉcide cette faillite, et veut qu’elle retombe sur tous ceux qui sont concernรฉs ยป. C’est pourquoi les dettes conventionnelles sont inacceptables. Mais les structures d’investissements ร risque conventionnelles sont mises en pratique mรชme ร de trรจs petites รฉchelles.
Toutefois, toutes les dettes ne peuvent pas รชtre considรฉrรฉes comme des structures d’investissement ร risque. Par exemple, quand une famille achรจte une maison, elle n’investit pas dans une affaire ร risque. De mรชme, l’achat d’autres biens pour l’usage personnel, comme les voitures, les meubles, โฆne peuvent sรฉrieusement รชtre considรฉrรฉs comme un investissement risquรฉ dans lequel la banque islamique partagerait les risques et les profits.
๐ฝ Lโinterdiction de lโincertitude (Gharar)
Le Gharar constitue la deuxiรจme grande interdiction en finance islamique. Il est dรฉfini comme le caractรจre alรฉatoire dโรฉlรฉments probables dont la nature incertaine et risquรฉe lโapparente aux jeux de hasard. Il regroupe les situations oรน lโinformation est incomplรจte et lโobjet du contrat prรฉsente des caractรจres intrinsรจquement risquรฉs et incertains.
Dans le coran, le Gharar est explicitement citรฉ. Les expressions suivantes peuvent รชtre retrouvรฉes dans la Sourate 5, versets 90 et 91 : ยซ รด vous qui avez cru ! Le vin, la divination par les entrailles des victimes ainsi que le tirage au sort (jeu de hasard : Maysir) ne sont quโun acte impur de ce que fait Satan. Evitez le! โฆLe diable ne cherche quโร introduire parmi vous les germes de la discorde par lโanimositรฉ et par la haine ร travers le vin et le jeu (de hasard), et ร vous dรฉtourner de lโinvocation de Dieu et de la priรจre. Allez โ vous donc y mettre fin ? ยป.
Cependant, certaines conditions doivent รชtre remplies. Lโincertitude inhรฉrente ร un contrat doit dโabord รชtre significative et assise sur lโobjet pour invalider le contrat. Ensuite, le contrat doit nรฉcessairement รชtre un contrat bilatรฉral et non unilatรฉral comme cโest le cas dans une donation ou un service gratuit. Enfin, le Gharar est acceptรฉ dans les cas oรน lโobjectif mรชme du contrat ne saurait รชtre rรฉalisรฉ sans cette incertitude.
๐ฝ Lโinterdiction du hasard (Qimar) et de la spรฉculation (Maysir)
En FI, il est interdit de ยซ gagner de lโargent ยป uniquement en le prรชtant aux autres. Il faut avoir vรฉritablement pris part au projet. Si la rรฉussite dโun projet dรฉpend purement du hasard, alors il y a Maysir. Cโest ce principe qui est, entre autres, retenu pour indiquer que la spรฉculation est interdite dans la finance islamique. En effet, la spรฉculation sโavรจre souvent beaucoup trop hasardeuse. Lโobjectif nโรฉtant pas de participer ร une รฉconomie rรฉelle, mais de gagner de lโargent de faรงon alรฉatoire, sans sโintรฉresser au projet en soi et ร ses performances rรฉelles.
La troisiรจme grande interdiction en finance islamique est donc le Qimar (hasard) et le Maysir (spรฉculation). Ces deux notions sont รฉtroitement liรฉes ร la prรฉcรฉdente grande interdiction, le gharar. Elles sont mรชme parfois confondues au sein de la littรฉrature. En fait, le Qimar est souvent dรฉfinit comme รฉtant du Maysir. Pourtant, la diffรฉrence est que le Maysir va bien au-delร des jeux de hasard puisquโil correspond ร tout enrichissement non justifiรฉ.
Globalement, ils sont inhรฉrents ร la forme de contrat dans lequel les droits des parties au contrat dรฉpendent dโun รฉvรฉnement alรฉatoire.
๐ฝ Lโinterdiction des investissements illicites
La derniรจre grande interdiction repose sur les investissements illicites. La finance islamique se doit dโรชtre socialement responsable. Toutes les activitรฉs quโAllah a crรฉรฉes et tous les bรฉnรฉfices qui en dรฉcoulent sont dรฉfinis comme รฉtant ยซ halal ยป. Cette rรจgle entraรฎne lโinterdiction dโun grand nombre de secteurs dโactivitรฉs dans lesquels les musulmans ne doivent pas y investir.
Du point de vue financier, les sous-jacents de tout type de contrats doivent รฉgalement รชtre conformes ร la charia. Les prohibitions coraniques ยซ moralistes ยป concernent, par extension, la matiรจre commerciale.
๐ฝ Les exigences de la finance islamique
๐ฝ Le principe de partage des pertes et de profits (3P)
La premiรจre et la principale exigence en finance islamique est le partage des pertes et des profits. En fait, le principe dโรฉquitรฉ est ร la base de la conception รฉconomique du droit musulman. Cette exigence de la finance islamique est prรฉsentรฉe comme une alternative ร la pratique de lโintรฉrรชt qui est haram. En rรฉalitรฉ, lโun des interdits de la FI est la prohibition du lโintรฉrรชt dans toutes les opรฉrations รฉconomiques et financiรจres. Les parties prenantes ร lโactivitรฉ bancaire sont dans lโobligation de partager les risques et par consรฉquent les profits ou les pertes afin de lรฉgitimer la rรฉmunรฉration issue du projet dโinvestissement.
En rรฉfรฉrence ร ce principe, la FI est appelรฉe ยซ finance participative ยป. Ce principe signifie aussi que les clauses dโun contrat doivent profiter รฉquitablement ร lโensemble des parties. Cโest pourquoi dans les banques islamiques (BI) il existe des contrats participatifs signรฉs entre la banque et ses clients. Ces contrats permettent aux BI de financer entiรจrement ou en partie, selon le type de contrat, un projet dโinvestissement portรฉ par le client et de participer avec lui aux profits et aux pertes.
Lors de la signature de ces contrats, les proportions dโintervention aux profits futurs et aux pertes รฉventuelles de chaque partie doivent รชtre clairement dรฉfinies. Dans de tels contrats, le client est plus gรฉnรฉralement le gรฉrant du projet et les parties partagent sans exception les pertes et les profits conformรฉment aux clauses contractuelles, sauf en cas de nรฉgligence ou de faute grave avรฉrรฉe de la part du client. Le principe du 3P instaure une nouvelle relation entre lโinvestisseur (la banque) et lโentrepreneur (le client).
๐ฝ Investir sur des actifs tangibles
La seconde principale exigence de la FI est lโadossement de lโinvestissement ร un actif tangible ou lโAsset Backing. Selon cette exigence, toutes les transactions financiรจres doivent porter sur des actifs rรฉels pour รชtre valides selon la Charia. Ce principe de lโAsset Backing permet de renforcer le potentiel en termes de stabilitรฉ et de maรฎtrise des risques et dโassurer la connexion de la sphรจre financiรจre ร la sphรจre rรฉelle. ร travers cette exigence, la Fi participe au dรฉveloppement de l’รฉconomie rรฉelle par la crรฉation dโactivitรฉ รฉconomique non risquรฉes.
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๐ฝ Le exigences de propriรฉtรฉ
La prise en compte de la particularitรฉ de la notion de propriรฉtรฉ est une exigence forte en droit musulman. En fait, la doctrine islamique ne s’accorde ni avec le capitalisme dans son affirmation que la propriรฉtรฉ privรฉe est le principe, ni avec le socialisme lorsqu’il considรจre la propriรฉtรฉ socialiste comme principe gรฉnรฉral.
Elle admet en mรชme temps les diffรฉrentes formes de la propriรฉtรฉ lorsqu’elle adopte le principe de la double propriรฉtรฉ (propriรฉtรฉ ร formes diverses) au lieu de celui de la forme unique de la propriรฉtรฉ que font le capitalisme et le socialisme. Le dรฉsir de gagner sa vie, de vivre confortablement, mรชme d’avoir des ornements ou des dรฉcorations et de se protรฉger d’un avenir incertain n’est jamais considรฉrรฉ comme un mal. Il dit plutรดt que ses prรฉceptes sont les moyens de rรฉussir dans ce domaine sans le troquer pour un รฉchec dans l’au-delร . Le Coran dit qu’Allah est le seul propriรฉtaire de tout ce qui est dans le ciel et sur la terre.
L’Homme cependant, nโest que l’intendant d’Allah sur la terre. Il est responsable devant Lui, de ce qui lui est confiรฉ. Contrairement au monde capitaliste, la notion de propriรฉtรฉ selon le droit musulman est divisรฉe en trois catรฉgories. Il sโagit de la propriรฉtรฉ publique, la propriรฉtรฉ de lโEtat et la propriรฉtรฉ privรฉe.
โ๏ธ La propriรฉtรฉ publique
En Islam, la propriรฉtรฉ publique fait rรฉfรฉrence aux ressources naturelles sur lesquelles tous les Hommes ont les mรชmes droits. Ces ressources sont considรฉrรฉes comme une propriรฉtรฉ commune. Cette propriรฉtรฉ est placรฉe sous la tutelle et le contrรดle de l’รtat, et tout citoyen peut en jouir, pour autant que cela ne lรจse pas le droit des autres citoyens sur cette propriรฉtรฉ. En matiรจre de privatisation de la propriรฉtรฉ publique, certaines propriรฉtรฉs comme lโeau, le feu, le pรขturage ne peuvent รชtre privatisรฉes.
La sentence de Mahomet selon laquelle les Hommes sont associรฉs dans ces trois domaines, a conduit les รฉrudits ร considรฉrer que la privatisation de l’eau, de l’รฉnergie et des terres agricoles ne pouvait รชtre autorisรฉe. En rรจgle gรฉnรฉrale, la privatisation et/ou la nationalisation de la propriรฉtรฉ publique fait l’objet d’un dรฉbat au sein de la doctrine.
โ๏ธLa propriรฉtรฉ de lโEtat
Cette propriรฉtรฉ inclut certaines ressources naturelles de mรชme que d’autres propriรฉtรฉs qui ne peuvent รชtre immรฉdiatement privatisรฉes. La propriรฉtรฉ dans un รtat islamique peut รชtre mobile ou immobile. Elle peut รชtre acquise par conquรชte ou par des moyens pacifiques. Les propriรฉtรฉs non rรฉclamรฉes, inoccupรฉes ou sans hรฉritiers, les terres non cultivรฉes (mawaf) peuvent รชtre considรฉrรฉes comme une propriรฉtรฉ dโEtat. Pendant la vie de Mahomet, un cinquiรจme de l’รฉquipement capturรฉ ร l’ennemi sur le champ de bataille รฉtait considรฉrรฉ comme la propriรฉtรฉ de l’รtat.
Cependant, Mahomet disait : ยซ Les terres anciennes et les terres en jachรจre sont pour Allah et pour son Messager, ensuite elles sont pour vous ยป. Les juristes en tirent la conclusion qu’ร la fin, la propriรฉtรฉ privรฉe prend le dessus sur la propriรฉtรฉ de l’รtat.
โ๏ธ La propriรฉtรฉ privรฉe
Il y a un consensus entre les juristes islamiques et les sociologues sur le fait que l’islam reconnaรฎt et encourage le droit individuel ร la propriรฉtรฉ privรฉe. Le Coran aborde rรฉguliรจrement les problรจmes de la taxation, de l’hรฉritage, de l’interdiction du vol, de la lรฉgalitรฉ de la propriรฉtรฉ. L’islam garantit la protection de la propriรฉtรฉ privรฉe par des peines sรฉvรจres contre les voleurs. Mahomet dit que celui qui meurt en dรฉfendant sa propriรฉtรฉ est comme un martyr.
Les รฉconomistes islamiques ont classifiรฉ l’acquisition de la propriรฉtรฉ privรฉe en trois catรฉgories : involontaire, contractuelle ou non contractuelle. Lorsqu’elle est involontaire, cela signifie que l’individu a bรฉnรฉficiรฉ d’un hรฉritage, d’un legs ou d’un cadeau. Une acquisition non contractuelle est une acquisition du type de la collecte ou de l’exploitation de ressources naturelles qui n’ont pas auparavant รฉtรฉ propriรฉtรฉs privรฉes. Cependant, l’acquisition contractuelle inclut des activitรฉs telles que le commerce, l’achat, la location, l’embauche, โฆ
Cependant, les juristes malรฉkites et hanbalites avancent que si la propriรฉtรฉ privรฉe met en danger l’intรฉrรชt public, l’รtat peut limiter en quantitรฉ la propriรฉtรฉ privรฉe d’un individu. Seulement ce point de vue nโest pas partagรฉ, il est dรฉbattu dans les autres รฉcoles de pensรฉe de droit islamique.
๐ฝ Les exigences liรฉes ร lโรฉgalitรฉ
Lโinterdiction de lโusure considรฉrรฉ comme ribรข entre les contractants vise ร รฉtablir une รฉgalitรฉ religieuse, sociale et รฉconomique.
โ๏ธLโรฉgalitรฉ du point de vue de lโIslam
LโIslam est avant tout, justice, รฉgalitรฉ et honnรชtetรฉ. Au regard de la charia donc, tous les croyants sont รฉgaux. Mahomet dit que nul ne peut se prรฉvaloir dโรชtre croyant sโil nโaime pas pour son frรจre ce quโil aime pour soi-mรชme. Cโest pourquoi lโIslam considรจre lโusure comme un outil favorisant lโรฉgoรฏsme. Voilร pourquoi les versets relatifs ร son interdiction dans le Coran, sont prรฉcรฉdรฉs par plusieurs versets qui incitent les individus ร la coopรฉration mutuelle, la solidaritรฉ et la charitรฉ. Selon nous, la dรฉgradation des valeurs a favorisรฉ lโapparition des misรจres individuelles et ce au sein mรชme des pays dรฉveloppรฉs.
Ce progrรจs dont tรฉmoignent nos pays, laisse au niveau des relations interpersonnelles lโHomme indiffรฉrent ร lโHomme. Si lโIslam, en sโindustrialisant, devait garder la substance des principes coraniques, il donnerait au monde un leรงon retentissante.
โ๏ธ Lโรฉgalitรฉ du point de vue social
Lโinterdiction de lโintรฉrรชt vise aussi ร รฉtablir au sein dโune sociรฉtรฉ une รฉgalitรฉ entre celui qui dรฉtient le capital et celui qui le fructifie. Reconnaรฎtre un surplus au dรฉtenteur du capital, sans quโil y soit reconnu รฉgalement ร lโutilisateur de ce capital constitue un privilรจge reconnu au capital par rapport au travail. La pratique de lโintรฉrรชt met le capital au centre des inรฉgalitรฉs sociales. Or, en droit musulman, la richesse ne doit pas รชtre source dโinรฉgalitรฉ sociale.
โ๏ธ Lโรฉgalitรฉ du point de vue รฉconomique
LโIslam cherche ne serait-ce que sur le plan thรฉorique ร crรฉer un contrepoids ร la domination des riches. Du point de vue islamique, les richesses appartiennent ร Dieu, et que les individus nโen sont que les dรฉtenteurs.
La richesse ne doit, par consรฉquent, constituer une source de puissance รฉconomique. Elle doit circuler continuellement dans le cadre de ce qui est permis par la charia et doit รชtre dรฉpensรฉe pour aider les pauvres et leur permettre รฉgalement de gagner.
๐ฝ Le principe de justice
La justice est le principe moral qui exige le respect du droit et de lโรฉquitรฉ. La justice sociale exige des conditions de vie รฉquitables pour chacun. Si vous vous repentez, vos capitaux vous appartiendront, ne lรฉsez personne (en prenant plus que ce qui vous est de droit), et vous ne serez lรฉsรฉs (en recevant moins que ce que vous avez prรชtรฉ). Pour les musulmans, lโinterdiction de lโintรฉrรชt vise aussi le principe de justice. Cette notion de justice peut รชtre examinรฉe sous trois angles : lโangle religieux, social et รฉconomique
โ๏ธ La justice du point de vue de lโIslam
Si un musulman cherche ร gagner au dรฉtriment de son frรจre en profitant de son besoin pour le soumettre ร un abus, il commet un acte dโinjustice. ยซ Nul ne peut se prรฉvaloir dโรชtre croyant sโil nโaime pas pour son frรจre ce quโil aime pour soi-mรชme ยป. Le Coran cherche ร dรฉvelopper chez les musulmans le sentiment quโils appartiennent tous ร une mรชme communautรฉ chargรฉe dโune mission. Or, lโusure est perรงue comme un moyen basรฉ sur lโinjustice, favorisant la dรฉsunion et lโesprit de haine.
Cโest pourquoi, lโune des prioritรฉs du prophรจte fรปt de condamner tout bรฉnรฉfice tirรฉ directement ou indirectement de ce genre de pratique.
โ๏ธ La justice du point de vue social
La justice sociale est aussi au centre des prรฉoccupations Islamiques. Lโinterdiction de lโintรฉrรชt va donc dans ce sens. Autrement dit, il cherche ร รฉtablir la justice entre les dรฉtenteurs de fonds et ceux qui interviennent par leur travail. Lโinconvรฉnient de reconnaรฎtre un surplus au capital par rapport au travail nโest pas seulement dโordre moral. En effet, ce genre de considรฉration nous amรจne ร rabaisser les valeurs de lโHomme et ร rehausser la valeur de la matiรจre. Au-delร de cette constatation, il y a des rรฉpercussions directes sur la structure mรชme de la sociรฉtรฉ.
Lโintรฉrรชt favorise les disparitรฉs sociales en canalisant les richesses sans risque ni peine, entre les mains dโune minoritรฉ. Ce constat est en opposition directe avec ce que proclame le Coran qui interdit les monopoles.
โ๏ธ La justice du point de vue รฉconomique
Dans le systรจme bancaire classique, le crรฉancier bรฉnรฉficie dโun montant prรฉรฉtabli que reprรฉsentent les intรฉrรชts. Dans ce cas, par le contrat de prรชt, le capital et le travail nโappartiennent quโร une seule personne qui est le preneur qui les manie ร ses risques et pรฉrils. On peut dรจs lors se demander sโil y a rรฉellement une justice du point de vue รฉconomique dans ce genre de procรฉdรฉ. Car, si le capital vient ร se dรฉtรฉriorer, cโest le preneur qui va en assumer lโentiรจre responsabilitรฉ.
LโIslam dit que si lโon veut faire participer le prรชteur au bรฉnรฉfice rรฉalisรฉ, il faut en mรชme temps le faire participer ร la perte que lโon risque de subir. Voilร pourquoi, faire jouer la balance du cรดtรฉ du prรชteur constitue une injustice. Or, ร partir du moment oรน le propriรฉtaire du capital participe aux bรฉnรฉfices et aux pertes, il ne sโagit plus dโun prรชt mais dโune vรฉritable coopรฉration solidaire que lโislam appelle Moudaraba.
En droit musulman, la richesse nโest pas destinรฉe ร constituer une source de puissance รฉconomique, ni ร รชtre immobilisรฉe. La richesse doit servir ร aider les autres et leur permettre รฉgalement de gagner. Cette dรฉnonciation de lโIslam nous amรจne ร comprendre quโร travers la forme la plus directe dโaide quโest la zakat, ceux qui reรงoivent (les pauvres, les faibles, les orphelins) ont une tendance marginale ร consommer. Ce transfert de richesse accroรฎtrait donc la demande et serait gรฉnรฉrateur de dรฉveloppement รฉconomique dans une certaine mesure.
๐ฝ Le versement de la Zakat
La zakat, troisiรจme pilier de lโIslam est ร la fois obligation financiรจre, acte dโadoration et droit de Dieu. Il assure une fonction centrale dans la mise en action du principe dโรฉquitรฉ, par la redistribution des richesses, des plus riches ร destination des nรฉcessiteux. Concrรจtement, tout musulman dรฉtenant pendant la durรฉe de lโannรฉe lunaire (hawl) un patrimoine supรฉrieur ร un seuil dโimposition (nissab) de 85 grammes dโor. Soit environ 1500 euros aujourdโhui, est tenu dโen reverser 2,5% aux orphelins, pauvres, aux rรฉfugiรฉs de guerre, etc.
La zakat doit donc sโanalyser comme une mesure incitant le musulman ร lโinvestissement, le poussant ร faire fructifier son argent. Cette analyse est dโailleurs confirmรฉe par le traitement infligรฉ en Islam ร la thรฉsaurisation, vue comme un manque absolu de foi dans la mesure oรน elle est le signe dโun manque de confiance en lโavenir. Le Coran affirme que : ยซ ceux qui thรฉsaurisent lโor et lโargent, bien loin dโen faire dรฉpense sur le chemin de Dieu, annonce-leur un chรขtiment douloureux ยป.
Ainsi, prenant appui sur ces principes รฉthiques du droit musulman, les promoteurs du systรจme financier islamique entendent รฉtablir un nouveau modรจle, porteur de valeurs positives et offrant aux musulmans et aux non-musulmans les possibilitรฉs lรฉgitimes de bรฉnรฉficier des services bancaires modernes en suivant le ยซ chemin de Dieu ยป. Toutefois, je ne saurais vous laisser sans vous proposer ce guide pour accroitre le rรฉfรฉrencement de votre site web.
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